Europe, France, Afrique : relire Frédéric Bastiat et Pascal Salin.

Le contraste entre l’Europe et l’Afrique est ancien. Les items sont différents mais il perdure aujourd’ hui. L’Europe et la France ont des populations qui vieillissent. Une espèce de fatalisme s’est installé. L’élan vital n’y est plus. Les populations européennes ne se renouvellent pas. C’est suicidaire dans le contexte de l’État providence qui repose sur la spoliation légale horizontale, elle a lieu au sein d’une même génération, et verticale, les générations d’aujourd’hui spolient et spolieront, les générations futures. Si les générations qui viennent sont peu nombreuses leur spoliation sera insuffisante pour assurer le maintien de l’État providence (Sécu, retraites etc.). C’est pourquoi un État providence dont les populations ne se renouvellent pas doit avoir recours aux immigrants s’il veut survivre. Ce ne serait pas le cas dans un système social reposant sur le libre choix et la responsabilité individuelle. Si les peuples se suicident leurs politiciens les assassinent. Aujourd’hui c’est au sens figuré. Prenons le cas de la France. L’assassinat est culturel. La culture française et ses racines sont combattues et détruites par ceux qui devraient les défendre. L’assassinat est économique. Des prélèvements obligatoires étouffant, dont tous subissent les conséquences, détruisent les incitations productives. L’assassinat est légal et réglementaire avec ces fameuses lois de censure évoquées infra et une réglementation de plus en plus lourde, qui s’insinue dans les détails les plus intimes de la vie des Français. Il y a un objectif d’infantilisation et de déresponsabilisation des individus pour que seul subsiste l’étatisme et, nec plus ultra, que les populations habituées à tout attendre de l’État réclament elles même leur soumission. Enfin, la France est un des pays les plus athées du monde. En Afrique l’explosion démographique est certaine, même si les statistiques ne sont pas toujours très fiable. La croissance économique africaine n’est pas suffisante pour assurer la prospérité des populations. L’État de Droit existe rarement. l’État spoliateur légal, lui, prospère. La politique des occidentaux visant à installer dans ces pays la « démocratie » telle qu’ils la connaissent, c’est à dire la loi de la majorité électorale, encourage en Afrique la démographie et les conflits. En France la spoliation se fait, pour l’instant et encore, aux dépens de certaines catégories sociales et au profit d’autres. En Afrique la spoliation se fait souvent au profit de l’ethnie au pouvoir et aux dépens de celles qui n’y sont pas. Enfin, « L’islamisme radical » progresse. Il existe un appel d’air spontané de l’Afrique jeune et dynamique vers l’Europe vieillissante sans repères, en crise culturelle et morale. Entre les voies optimistes et pessimistes il est très difficile de prévoir l’avenir de ce continent. Ce qui veut dire que les nations européennes doivent se préparer à n’importe quelle éventualité. Des nations confiantes, peuplées d’individus libres sachant qui elles sont et où elles vont, sont plus à même d’affronter l’adversité si elle arrive, ou de profiter à plein des éléments favorables quand ils se présentent. Il est aisé de constater que les chemins suivis, et les moyens utilisés jusqu’ici par les États, dans la relation entre l’Europe ou la France et l’Afrique, n’ont pas fait preuve d’efficacité en termes d’harmonie humaine ni de développement économique. L’Europe et les États africains devraient laisser les individus africains gérer leur vie et régler leurs problèmes (conseil également valable pour beaucoup d’ONG). L’Europe et spécifiquement la France vu le poids de son État, devrait aussi, sur leur territoire, laisser leurs habitants régler les problèmes que les États ont crées. Ils sont aussi colossaux. Il faut être conscient que, en France comme en Afrique ou ailleurs, les causes de désagrégation morales, culturelles, sociales, économiques sont endogènes. Pour n’en citer que quelques unes qui concernent la France : des déficits publics abyssaux malgré (à cause) des prélèvements obligatoires massifs, un chômage de masse structurel, des pénuries dans plusieurs secteurs, ceux des soins et des retraites sont les plus flagrants, des atteintes aux Droits naturels individuels universels qui sont la Liberté, à la Propriété, à la Personnalité, une anticipation péjorative de l’avenir, une crise des valeurs. La France imprégnée de relativisme, de marxisme et de keynésianisme va mal. La solution est de changer de modèle. Il est capital de comprendre que ce sont des individus et non pas des états qui échangent. Il faut donc laisser interagir les individus quel que soit leur lieu de résidence « Je dis : Laissez faire, en d’autres termes, respectez la liberté, l’initiative humaine... Responsabilité, solidarité ; mystérieuses lois dont il est impossible, en dehors de la Révélation, d’apprécier la cause, mais dont il nous est donné d’apprécier les effets et l’action infaillible sur les progrès de la société » Responsabilité, chapitre XX des Harmonies économiques (1850), Il faut choisir la liberté économique (qui va bien au delà de l’économie), choisir l’État minimum, choisir des fonctions régaliennes armée, police, justice fortes et consacrées à la défense des Droits naturels individuels. La liberté de circulation des personnes, dont émigrer ou immigrer, est un droit fondamental qui ne peut reposer que sur le respect du droit de propriété. « La propriété implique nécessairement le droit d’exclusion. » Sur ce sujet on relira avec profit l’excellent Chapitre 11 du livre Libéralisme de Pascal Salin (Odile Jacob, Paris, 2000) repris par le Cercle Frédéric Bastiat https://www.bastiat.net/limmigration-dans-une-societe-libre/ Beaucoup de Français connaissent mal l’Afrique. Les informations disponibles sont très souvent marquées de parti pris, soumises au politiquement correct et censurées par la pensée unique à l’aide des lois mémorielles et des lois « contre le racisme et les discours de haine ». En résumé, les sources ne sont pas fiables, encore moins quand elles viennent de politiciens. Or les enjeux des relations avec l’Afrique sont très importants pour l’Europe et particulièrement la France, histoire et géographie obligent. La conférence donnée par Jean-Paul Gourevitch devant le Cercle Frédéric Bastiat fut très revigorante. C’est celle d’un homme de terrain, qui connaît très bien son sujet et qui ne parle pas la langue de bois. Vous en trouvez le compte rendu dans ce bulletin, sur notre site  et la vidéo sur notre chaîne Youtube : Patrick de Casanove Président du Cercle Frédéric Bastiat



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