Expériences d'enseignements


Témoignage

Partie 1 : mémoires d'étudiant au Ministère des Finances, au CNAM, et à l'ENA (Ville de Paris) plus précisément évoquée :

 

J'ai suivi des cours à l'ENA (VP) pour tout le domaine monétaire de 1973 à 1976, donnés par Monsieur Pol GARGAM ( Gouverneur Honoraire de la BDF alors ). Très intéressants et aussi les dialogues épistolaires ou verbaux que j'ai eu avec lui. Il me prit un jour à la sortie d'un cours par les revers de mon veston pour me dire : " il ne faut pas dire ça, vous aller vous faire marquer en rouge " ! Je venais de faire mon exposé réglementaire de 20 minutes à mon tour sur le sujet des "taux de changes flottants", méthode US arrivée dans la foulée de la dévaluation de 100% du dollar US en 1971. Celle-ci porta la parité de 35 USD l'oz à 70 USD l'oz toujours échangeables alors contre de l'Or donc diminué de moitié mais seulement par les Banques Centrales nationales (BCN), les particuliers américains n'ont plus eu accès à l'Or, confisqué. Puis ce fut le refus de rembourser en Or de Fort KNOX, les dollars accumulés par les Pays créanciers de la balance des paiements US, comme la France de 1973 ! La BDF fut alors la dernière à échanger ses dollars contre de l'Or à la demande de POMPIDOU. Après ce fut fini jusqu'à nos jours et pour cause. On le sait maintenant : l'Or a été remplacé par des barres de tungstène plaquées Or... Ce que DSK a révélé (sans le vouloir ?) causant son arrestation dans des conditions volontairement diffamatoires, comme on l'a su, à NY après qu'il ait voulu, pourtant conformément aux statuts du FMI, en prêter une fraction de la "tranche-Or" à un Pays allié dans le besoin...

Bref, de ce rappel historique très grave, nous apprenions à l'ENA (VP) avec Monsieur GARGAM que cette méthode était démontrée en 1974 comme étant une courroie de transmission du chômage américain vers l'Europe et surtout vers la France, ce qui était inacceptable pour moi et la France bien gérée jusque-là.... Mais fut accepté par VGE qui a même amoindri les créances françaises en achetant toutes les filières nucléaires (PWR-BWR) aux USA en abandonnant la filière française (graphite-gaz), payant donc de fortes royalties aux USA depuis 48 ans !!!! On pouvait donc tout apprendre et tout démontrer de manière incontestable mais... avec interdiction de critiquer ce qui est quand même la base de l'enseignement supérieur pour les étudiants véritables encore alors dans nos dissertations économiques de 20 pages obligatoires !

 

Cela m'amène à la partie 2 : Mémoires de Professeur d'Economie politique appliquée auprès de l'Institut de Formation Bancaire

( IFB à Paris alors en 1989-1993, pour des étudiants de bac+2 voulant obtenir le diplôme de Niveau III : le BP ), délocalisé depuis en Suisse et au Luxembourg :

 

Entre-temps devenu cadre Hors Classe de banque, sous-directeur d'un établissement de Portefeuille prestigieux puis démissionnaire à la suite des nationalisations de haute trahison de MITTERRAND-MAUROY-FABIUS et consorts au bénéfice des anglo-saxons, je suis donc devenu co-director de société d'investissements aux USA de 1985 à 1992 (11 Milliards). J'ai été sollicité par la Présidente de l'Institut pour venir y donner des cours complets à l'ancienne : Magistraux de 3h30 avec une pause d'un quart-d'heure... Les étudiants devaient alors fournir après chaque cours hebdomadaire une dissertation économique dans les règles... Je n'ai jamais pris personne en traître et donnait tous les éléments dans mon cours pour qu'ils la réussissent ! C'était déjà le contraire de l'habitude universitaire qu'ont connu notamment mes enfants où dans les Universités de l'EDUC-NAT, les cours étaient sans rapport avec les partiels, les rapports etc... à rendre, à faire, à subir. La moitié des arrivés à l'Université doivent être éjectés par ces méthodes de voyous qui refusent aux étudiants les moyens de comprendre.

Cela fut en somme acté, conclu, imposé à la rentrée Universitaire de 1992 en Novembre.

Je fus alors témoin du changement radical imposé par le GVt et son EDUC-NAT : les étudiants ont cessé d'en être et sont devenus des "apprenants". Ceci obligea les professeurs de l'IFB à cesser tous leurs cours magistraux et se voir interdit d'enseigner !!! Ils devenaient des "animateurs" avec en charge de donner des QCM aux "apprenants" auxquels ils devaient alors répondre en cherchant seuls les réponses auprès de n'importe qui ou n'importe quoi. Il est bien évident que j'ai refusé de rentrer dans cette configuration et d'ailleurs la nouvelle direction s'en doutait qui m'a signifié mon congé !!!

Pourtant mes cours étaient très appréciés ! Errant parfois dans les couloirs, j'ai vu venir à moi bien des "paumés" qui savaient que je savais... Bien plus tard, quelques années après, peut-être en 1996, j'ai reçu un coup de fil d'un ancien étudiant de moi en cours magistraux qui me dit, au nom aussi de plusieurs de ses camarades, je cite : "que j'avais été le seul Professeur du Supérieur à leur dire la Vérité sur plus de 500" !!! Cela me fait encore chaud au coeur en 2023 ! Une anecdote : un jour que je leur transmettais la définition reçue de Monsieur GARGAM autrefois de la CROISSANCE économique, nous étions en 92 je crois, je vis se lever environ 5 à 7 étudiant(e)s qui m'apostrophèrent en me disant : " Mais le gouvernement nous dit que nous sommes en croissance ", ce qui était faux aux termes de la définition parfaitement démontrée par ailleurs que je venais de leur enseigner ! Je leur répondis du tac au tac, d'instinct : " Le GVt vous dit ce qu'il veut (Bérégovoy en 91), moi je vous dis la Vérité parce que je vous la dois " ! Ils se rassirent... Et j'avais raison car même l'INSEE sous contrôle total de la propagande gouvernementale n'a pas pu faire autrement alors que de montrer dans ses courbes le décrochage récessif. Il est masqué depuis par les rétropolations en euros qui devraient au contraire être en Francs...

Là-dessus donc à la fin de l'année universitaire 1991-1992 en Juin- à Septembre, je reçus une lettre me reprochant d'avoir dit trop de choses aux étudiants qui ne devaient pas en savoir plus que ce que les cours officiels disaient et était très limité à un graphique d'une année. J'ai eu le tort de faire distribuer par le secrétariat à mes étudiants en cours d'années plusieurs graphiques montrant dans la longue durée (30 ans) comment avaient évolué concurremment les grandeurs macro-économiques de la pression fiscale, de la masse monétaire et du PIB ! Je rappelle au passage que le PIB est une notion anglo-saxonne adoptée par VGE de 1974 à 81 qui a remplacé la notion française de PNB... La lettre me disait que je ne devais pas donner tout cela car pour la direction, il fallait tout démontrer mais je le fis de moi-même bien évidemment et basé sur les sources : BDF, INSEE notamment et Ministère des Finances, donc incontestables ! Les étudiant selon la direction ne pouvaient absorber tout cela, c'était trop pour eux et mes cours devenaient donc trop "supérieurs" aux yeux de la direction pour leur niveau... DINGUE ! J'appris à cette occasion que depuis VGE, il est interdit d'enseigner tous ces problèmes économiques aux étudiants en économie !!! VGE a même tous les ans, commencé à changer les indices de base, obligeant à un lourd travail pour recoller les données dans les mêmes indices et agrégats. J'ai donc monté à chaque fois le moyen, l'outil pour tout remettre en masses comparables ! Mais il faudrait tout reprendre les anciens étudiants passés depuis 1993 ne savent absolument RIEN de réel !!!

 

A D Laurent MARTIN Desmaretz de Maillebois

 

En 1993 encore la direction de l'IFB redevenu à Paris depuis le simple CFPB qui n'enseigne qu'à presque plus personne me nommait comme l'administration : Alain non mention des autres prénoms et MARTIN... Depuis j'ai imposé l'identité complète, le prénom usuel depuis 1830 de Laurent, et mes titres. J'en aimarre de cette république maçonnique !

 

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