Vaccination : toujours plus d’État
Toujours plus d’État
« L’espoir est là dans ce vaccin que le génie humain a fait advenir en un an seulement.» Emmanuel Macron Il est difficile de croire qu’au XXIème siècle le vaccin soit le seul espoir pour combattre une maladie infectieuse. La vaccination n’est qu’un moyen supplémentaire pour lutter contre elle. La prise en charge de l’épidémie n’a pas été médicale mais politique, avec l’« état d’urgence sanitaire », le confinement, le couvre-feu. Aujourd’hui la vaccination a elle aussi quitté le domaine médical (indications, contre indications, effets indésirables, précautions d’emploi etc…) pour se retrouver dans le domaine politique. La politique gouvernementale basée sur la peur a produit ses effets et, si un nombre considérable de personnes attendent ce vaccin, un nombre équivalent n’en veulent pas. Une fois lancée la peur ne se contrôle pas. Les gens sont perdus, ils ont peur de la maladie et de son remède. (C’est aussi ce qui est arrivé avec l’hydroxychloroquine) Il faut revenir aux fondamentaux. Connaître s’il y a indication, ou non, à la vaccination et pour qui. Or on ne discute que politique vaccinale et modalités de la vaccination.
1 Y a t-il indication ?
C’est la question à se poser avant d’entrer dans le débat sur : - l’efficacité y compris dans la durée, y compris face aux variants du virus, y compris chez les personnes âgées, - les effets secondaires à court, moyen et long terme, l’innocuité et, pour le vaccin Pfizer/BioNtech l’innocuité de la technologie à ARN messager, - la protection des personnes sans risques,la protection des personnes à risques, la protection collective, (dit « effet troupeau »), - la possibilité de voir apparaître des anticorps facilitants, - la rapidité de la mise sur le marché du vaccin - etc... La vaccination « répond à un double objectif : réduire les hospitalisations et les décès et maintenir les activités essentielles du pays, » Le second objectif n’est pas médical mais politique. Il est possible de retrouver une vie normale sans vaccin, puisque notre vie est devenue anormale non par l’épidémie, mais par décision politique. ( Un « reset 12/16 mars » en quelque sorte). Compte tenu des objectifs de la HAS les indications ne concerneraient, logiquement, que les personnes « à risques ». Cette maladie est objectivement peu mortelle. Les taux de mortalité tournent entre de 0,05% et 0,09 % tandis que la létalité tourne entre 0,1 et 0,2%. Cette faible létalité, l’existence de populations quasiment sans risques, l’existence de traitements précoces efficaces, font que médicalement, la vaccination de masse ne paraitpas indiquée. Les risques sont propres à chacun, la décision de vaccination, ne peut être que personnelle. Les médecins traitants connaissent leurs patients. La plupart des personnes qui sont fragiles connaissent leur état. La décision est donc à prendre lors du « colloque singulier », qui unit le patient et son médecin. Le décisionnaire final est le patient. Celui-ci doit être libre de choisir ce qu’il veut faire de sa vie et comment il veut gérer son risque infectieux. Le patient est libre, sa décision peut ne pas suivre l’indication. S’il ne veut pas, bien qu’il soit « à risque ,» nul ne peut le forcer. Si quelqu’un, qui n’est pas « à risque », veut bénéficier de la vaccination pour ne pas être malade, nul ne peut l’en empêcher. L’âge compte beaucoup. Plus il augmente plus le risque de décès lié à l’infection s’accroît et plus le risque d’effet secondaires vaccinaux à long terme s’amenuise. Avant de prendre la décision de vaccination il ne faut pas oublier qu’elle ne dispensera pas des gestes barrières. Elle n’autorisera pas les câlins familiaux par exemple. Certes il en est de même pour les personnes guéries, mais ce n’est guère incitatif.
2 Une politique vaccinale étrange
Les interrogations et les inquiétudes au sujet du vaccin n’ont pas été levées par la politique du gouvernement. C’est une organisation très centralisée, très lourde et compliquée qui a été décidée. L’État aurait voulu faire peur aux gens il ne s’y serait pas pris autrement. La politique vaccinale française ne traduit pas l’espoir. Elle témoigne de la peur de nos dirigeants. Si l’État croyait vraiment à la vaccination elle serait libre et ouverte. Cela fait des dizaines d’années que les médecins, les infirmières et plus récemment les pharmaciens français, en bons professionnels, vaccinent sans problème. L’État a assumé « son avancée prudente » comme pour se donner le temps d’attendre et voir ce qui se passe. Il n’y a pas de recul sur ce vaccin. On n’est jamais trop méfiant. Pour ce vaccin-ci, l’Autorité Centrale a « pondu » un processus nécessitant un guide de 45 pages. Elle ouvre grand le parapluie. Ce n’est pas fait pour rassurer. Le protocole HAS « pour tenir compte d’une arrivée progressive de doses de vaccins au fil de l’année 2021 » est simplement un protocole de rationnement. L’économie centralisée, collectiviste est une économie de pénurie. Pour ce qui concerne la COVID la pénurie a commencé avec les tests, les masques et le gel hydroalcoolique. Elle menace avec le vaccin. Le vaccin Pfizer/BioNtech nécessite une logistique très performante et précise ce qui n’arrange rien. L’État arrive à créer un risque de manque même quand il y devrait y avoir abondance : des dizaines de millions de doses de vaccins ont été commandées. Pour mémoire, cette année, la vaccination antigrippale a connu une pénurie, liée à une plus grande adhésion à la vaccination (non obligatoire!). Devant les critiques sur les maigres performances de sa campagne l’État a réagi. Il a assoupli les conditions de vaccination. Mais cela n’arrange pas l’approvisionnement :« cette vaccination à marche forcée se heurte à la quantité de doses vaccinales disponibles dans les semaines et les mois à venir. » d’où de nombreuses décisions d’usage hors AMM. Décisions qui, contrairement à l’usage hors AMM de l’hydroxychloroquine, ne soulèvent aucun émoi mais des réactions rationnelles, scientifiques et médicales. Il a aussi crée un comité Théodule. Cela montre dans quel état de déliquescence est tombé notre pays, ses corps représentatifs et son système politique dit « démocratique. » Cela montre que nos politiciens sont plus adeptes de la défausse que de la prise de responsabilités. Cela montre comment le courage et le sens du devoir ont déserté les sphères dirigeantes. Cela montre que les politiciens ont peur des gens et de leur liberté. Aux RIC, proportionnelle intégrale, liberté économique, ils préfèrent une démocratie pervertie et des comités Théodule.
3 Toujours plus d’État
Face à la réticence des populations, beaucoup de politiciens, médecins, « influenceurs » veulent de la coercition. Ils demandent l’obligation vaccinale pour combattre la COVID. Soit directe par voie législative, soit indirecte avec le passeport « vert » ou « santé », première étape vers le « crédit social » à la chinoise. Pour eux le courage c’est oser contraindre : "Mais elle doit se poursuivre par une remise en cause radicale et immédiate des choix faits jusqu’ici », (…) - « comme celui de s’interdire de rendre la vaccination obligatoire » Revenir sur la liberté vaccinalepeut prendre prétexte d’obligations vaccinales existant déjà. Mais une liberté ne peut justifier une atteinte à la liberté. Une atteinte à la liberté ne peut servir de prétexte à une autre atteinte à la Liberté. Les Droits de l’Homme ne peuvent justifier une atteinte aux Droits de l’Homme. La démocratie ne peut justifier une atteinte à la démocratie. Ces personnes pensent que l’État veut le bien des gens. S’il agit mal, s’il est destructeur,c’est parce qu’il se trompe... sans malice.(Prétendre agir pour le « bien » excuse toutes les turpitudes). Cette obligation pour le bien n’en constitue pas moins une atteinte à la Liberté et est injuste par nature. - Comme renoncer à « passer obligatoirement par les médecins généralistes. » Par exemple ouvrir des vaccinodromes malgré leur échec lors de la campagne de vaccination contre la grippe H1N1. L’Allemagne a choisi les vaccinodromes mais certains ont dû recourir à des fermetures temporaires faute de fréquentation. « Elle impose la réquisition de l’ensemble des forces vives du pays pour accélérer le processus de vaccination. » Après avoir sacrifié l’ensemble des forces vives du pays pour sauver les services de réanimation, il faudrait réquisitionner ce qu’il en reste au seul profit de la vaccination. Cela traduit une vision déformée, étroite et limitée du monde, au travers de la seule COVID, à laquelle tout doit être sacrifié. Cela revient à demander plus d’État. Cette manie de ne pouvoir concevoir une société avec moins d’État, ni aucune solution hors de l’Étatvient, entre autres, du fait que ces personnes pensent que ce n’est pas l’État qui a engendré le problème, mais sa mauvaise stratégie. Un changement de stratégie ou de politique résoudrait le problème. Or il n’en serait rien Le véritable problème c’est l’État et la perversion de la loi. « La loi pervertie! La loi — et à sa suite toutes les forces collectives de la nation, — la Loi, dis-je, non seulement détournée de son but, mais appliquée à poursuivre un but directement. contraire! La Loi devenue l'instrument de toutes les cupidités, au lieu d'en être le frein! La Loi accomplissant elle-même l'iniquité qu'elle avait pour mission de punir! » Frédéric Bastiat, La Loi, (1848) Article également paru dans Contrepoints Lire la suite
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Robot Bastiat
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