Trois Gascons pour chérir la liberté

Rencontre avec Pierre Tabarin membre du Cercle Frédéric Bastiat et auteur de

Trois Gascons pour chérir la Liberté

Pierre deux mots de présentation personnelle

  • Retraité, ancien cadre dirigeant de banque, plusieurs fois élu local, Président national d’une association reconnue d’utilité publique et d‘une interprofession viticole, je suis aujourd’hui le Délégué régional pour l’Occitanie d’une organisation dédiée au transfert de compétences.

D’où vient l’idée de cet ouvrage ?

  • Depuis de nombreuses années, au travers de divers articles ou ouvrages, j’ai cherché à promouvoir les idées libérales. Et je me suis aperçu que Montaigne, Montesquieu et Bastiat avaient, de diverses façons traité le sujet de la liberté et de la relation du citoyen au monde qui l’entoure. En outre ils étaient tous les trois Gascons. J’ai donc pris l’initiative de les rapprocher afin de montrer leur complémentarité leur modernité et leur utilité pour tout honnête homme qui s’interroge sur l’évolution du monde actuel.

Quel est le plan de ton ouvrage ?

  • Il est divisé en quatre parties.
Hier. Qui présente les formations de leurs personnalités, les idées qu’ils ont défendues à leur époque, les rôles qu’ils on joué. Aujourd’hui. Afin de montrer que nous sommes riches de leurs enseignements. Demain. En forme de point d ‘interrogation Et la dernière partie. Les lettres libérales. Dernière partie directement inspirée de Montesquieu ?
  • Au printemps 1721, il y a très exactement 300 ans paraissait la première édition des Lettres persanes où un brave persan étonnait les Français et s’étonnait tout autant de ce qu’il découvrait. J’ai donc imaginé un visiteur, nommé Libro, venant d‘un pays libéral nommé le Libremand et qui, sachant que la France avait « liberté » comme premier mot au fronton de ses mairies, se disait que par cette visite il allait apprendre beaucoup de choses utiles à son pays, en matière de liberté. Sans rien dévoiler il a été au moins aussi surpris que le persan ce dont il témoigne dans des lettres à sa femme Libra, restée à Lockeville, la capitale du Libremand. La première lettre, ci-dessous, où Libro fait part de la découverte de nos trois héros donne le ton.
 

Lettre première

Ma chère Libra, Je suis enfin arrivé, avant-hier, à Bordeaux. Ce voyage en bateau depuis Lockeville, m’a paru bien long, et un peu désagréable sur la fin, avec une mer agitée dans le Golfe de Gascogne. Bordeaux, où je me suis déjà beaucoup promené, est une belle ville avec de beaux bâtiments rénovés. Mais j’ai vite été surpris que l’on y parlât avant tout de vin et de deux personnages qui me sont peu connus. Monsieur Michel de Montaigne et le Baron de Montesquieu. Certes le nom de ce dernier m’évoque quelques souvenirs mais nos études nous ont surtout appris, en ce qui concerne la France, les écrits de Benjamin Constant, d’Alexis de Tocqueville, de l’Abbé Sieyès ou de Jean Jacques Rousseau. Ainsi les statues de ces deux personnages sont très présentes, preuves sans doute de leur importance due, soit à leurs idées, soit à leur noblesse car ils vivaient dans des châteaux à quelque distance de Bordeaux. J’ai donc cherché à me documenter un peu car il m’a semblé qu’ils se fussent intéressés à la liberté qui est, comme tu le sais, le but de mon voyage. J’ai trouvé une maxime de ce Baron intéressante «Pour faire de grandes choses, il ne faut pas être un si grand génie; il ne faut pas être au dessus des hommes ; il faut être avec eux». Mais je ne sais pas si, dans la France d’aujourd’hui, c’est un vœu ou une pratique, car j’ai lu par ailleurs qu’il existait une fracture entre la population et ce qu’ils appellent les élites. Chez nous, tout le monde est citoyen avec les mêmes droits et devoirs. Ici on ne parle que de fractures territoriale, démographique, culturelle alors que dans la devise du pays est écrit égalité et fraternité. Les mots et les choses semblent ne pas correspondre. J’ai lu aussi que Michel de Montaigne avait écrit «aussi haut que l’on soit, l’on est toujours assis que sur son cul», ce qui, là aussi, témoigne d’une grande modestie. Il apparaît donc que ces deux personnalités cultivent une grande humanité ce qui est peut être une caractéristique de cette région. Des amis, rencontrés à l’Université de Bordeaux, m’ont incité à rendre visite à la Dame de Brassempouy qui est la plus ancienne représentation d’un visage humain. Sculpté dans de l’ivoire et datant d’au moins 30 000 ans c’est une référence mondiale. Donc me voilà parti pour la Chalosse où se trouve cette sculpture effectivement superbe et émouvante. D’où mon passage à Mugron, petite ville nommée le belvédère de la Chalosse, où j’ai découvert la statue de Frédéric Bastiat, économiste libéral qui m’était inconnu. Comment se fait il qu’on parle si peu de lui en France ? Pourtant il a beaucoup écrit au sujet de ce qu’il appelle «les harmonies économiques». En particulier «il existe une harmonie naturelle entre les hommes qui construisent ensemble leur progrès. Elle naît dans la liberté, quand chacun, responsable de ses actes vis-à-vis de lui même et vis-à-vis des autres, peut exprimer ses talents d ‘initiative et de création». Là aussi est exprimé un grand intérêt pour chaque homme, ainsi qu’un appel à la confiance à faire à chacun. C’est ce que l’on retrouve dans les premiers articles de la Constitution du Libremand. Mais est ce le cas en France, lorsque je lis, à la une d’un grand quotidien national «les Français leaders dans la consommation d’anti dépresseurs»? De quoi sont-ils déçus, de quoi ont-ils peur? Vois tu Libra j’ai l’impression que mon voyage va être passionnant car je vais découvrir plein de choses inattendues. A moins qu’il ne soit très déstabilisant si je n’arrive pas à comprendre la complexité ou l’ambiguïté de ce pays. Je t’embrasse. Libro     Pour commander le livre à Nombre 7 éditions : Trois gascons pour chérir la Liberté      

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