Sortir des cadres de référence.
Les nombreux groupes de réflexion et associations culturelles libéraux qui s’échinent, depuis plusieurs dizaines d’années pour certains, à faire découvrir aux Français ce qu’est la véritable philosophie libérale, s’épuisent en vain. Leur message reste limité au microcosme libéral et aux personnes curieuses, assoiffées de connaissance et de culture, en particulier de culture hors pensée unique.
La pensée libérale n’a pas accès aux grands médias. Elle est dénigrée et présentée comme responsable de tous les maux, par tous les partis politiques, par tous les intervenants agréés par les médias, et par une très grande partie des réseaux sociaux.
Présenter Macron comme un libéral est de la manipulation et de la propagande.
Macron est la quintessence de l’« Autorité centrale » totalitariste par essence, qui concentre, dans les faits, tous les pouvoirs en ses seules mains. Il a réussi la symbiose entre le capitalisme de connivence, qui est une perversion, et l’étatisme le plus brutal. Il a montré sa toute puissance illimitée en de multiples occasions. Par exemples
- en enfermant les Français, en les privant de soins, en les faisant « vacciner » comme du bétail, au prétexte de la COVID,
- en punissant les Français au nom du dit « réchauffement climatique anthropique nocif »,
- en sanctionnant les Français au prétexte de sévir contre la Russie.
Sans aller plus loin dans la liste des malheurs qui lui sont dus, force est de constater que ses lignes directrices politiques ruinent la France et les Français. Après des décennies de politique économique et sociétale catastrophiques, il a donné un brutal coup d’accélérateur vers l’abîme.
L’Union Européenne n’est pas plus libérale.
Trahissant les idéaux qui ont été présentés comme président à sa fondation, (la paix, la prospérité) elle glisse vers le totalitarisme le plus dur, la misère et la guerre. Elle est dirigée par une Autorité centrale, la Commission européenne.
La « mondialisation » n’est pas libérale non plus.
La « mondialisation » se limite à de l’interventionnisme étatique, à l’intérieur comme à l’extérieur des États, pour contrôler de manière plus ou moins coercitive les échanges. Ce faisant les États interdisent aux individus d’échanger librement. Cet ersatz de libre échange a été pulvérisé avec les politiques étatiques anti-covid, anti-réchauffement climatique et anti-russe.
Pour Bastiat ce sont les les individus qui échangent.« L'échange est un droit naturel comme la Propriété. Tout citoyen qui a créé ou acquis un produit, doit avoir l'option ou de l'appliquer immédiatement à son usage, ou de le céder à quiconque, sur la surface du globe, consent à lui donner en échange l'objet de ses désirs. Le priver de cette faculté, quand il n'en fait aucun usage contraire à l'ordre public et aux bonnes mœurs, et uniquement pour satisfaire la convenance d'un autre citoyen, c'est légitimer une spoliation, c'est blesser la loi de justice. » « Association pour la liberté des échanges. Déclaration de principe » (1847).
En vérité le libéralisme n’a jamais été mis en œuvre en France, la pensée libérale n’existe quasiment plus en France.
Il n’y a pas d’offre politique libérale.
Or l’offre crée sa propre demande. (Loi de Say) Ceci explique que les Français n’ont aucune demande de libéralisme.
Si le Cercle ne fait pas de politique, au sens traditionnel du terme, il ne doit pas s’interdire de favoriser l’émergence d’une offre politique libérale.
Former des électeurs, travailler sur le terrain culturel est intéressant et utile. Mais cela ne suffit pas. Si nous gardons nos mêmes modes de fonctionnement et d’action, il n’y a aucune raison que nous fassions mieux dans les années qui viennent. Il est nécessaire de revoir nos modes d’action. Pour un libéral cela s’appelle « sortir de des cadres de référence ».
La pensée de Frédéric Bastiat reste méconnue. Pourtant cette philosophie très riche et très humaine est une ressource extraordinaire, un espoir dans l’adversité, pour notre malheureux pays qui s’effondre. Il convient d’en développer davantage la diffusion. Le Cercle se recentrera sur son cœur de métier. Il s’attachera, à partir de cette année, à mieux promouvoir Bastiat.
Il deviendra pleinement « La voix de Bastiat »
« Absence de Spoliation, — c'est le principe de justice, de paix, d'ordre, de stabilité, de conciliation, de bon sens que je proclamerai de toute la force, hélas! bien insuffisante, de mes poumons, jusqu'à mon dernier souffle. » Frédéric Bastiat La Loi (1850)
Patrick de Casanove
Président du Cercle Frédéric Bastiat
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