Personnalité, Liberté, Propriété, — voilà l'homme.

Personnalité, Liberté, Propriété, — voilà l'homme.

Nous avons récemment abordé le fait que dans la gestion de la COVID, la France et l’Europe tournaient, une nouvelle fois, le dos à leurs valeurs. 1 Les Valeurs 1-1 Dignité, Liberté : Les textes fondateurs français ou européens citent plusieurs Valeurs, mais « liberté » et, pour les plus récents, « dignité » ressortent. - Pour la France : la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 à laquelle il est fait référence dans le préambule de la Constitution (Art 1,2,4). L’article 16 du code civil précise : « La loi assure la primauté de la personne, interdit toute atteinte à la dignité de celle-ci et garantit le respect de l'être humain dès le commencement de sa vie. ».  - Pour l’Europe : la Charte des Droits fondamentaux de l’Union Européenne. (Préambule, Chapitre 1 Art 1, chapitre 2 Art 6) La Charte européenne fait référence à des « valeurs universelles ». Elles sont dans la Déclaration universelle des droits de l'homme adoptée le 10 décembre 1948 par l’Assemblée Générale des Nations Unies. (Préambule, Art 1,2, 3) 1-2 Définitions 1-2-1 La Liberté « La liberté est la possibilité de pouvoir agir selon sa propre volonté, dans le cadre d'un système politique ou social, dans la mesure où l'on ne porte pas atteinte aux droits des autres et à la sécurité publique. (…) Liberté individuelle : droit de chacun d'agir librement sans encourir de mesures arbitraires (emprisonnement, astreinte à résidence, interdiction de se déplacer, etc.). » 1-2- 2 La Dignité - Le « Sentiment de la valeur intrinsèque d'une personne ou d'une chose, et qui commande le respect d'autrui. » « L’état d’urgence sanitaire » annihile ces Valeurs et crée l’injustice. 2 L’Injustice : L’« état d’urgence sanitaire » et les mesures liberticides qu’il rend légales, méprisent ces Valeurs fondatrices. Elles détruisent les Droits Naturels Individuels : « Personnalité, Liberté, Propriété, — voilà l'homme. » Frédéric Bastiat, La Loi (1850) La destruction légale de ces Droits est ce que Bastiat appelle la « spoliation légale ». Elle est injuste. Comme toute injustice elle ne peut engendrer, que le malheur. ( La justice prise au sens de « rendre à chacun le sien » et de « Principe moral qui exige le respect du droit et de l'équité. Qualité morale qui invite à respecter les droits d’autrui ») Sacrifier les uns au profit des autres est une injustice. Enfermer les gens est une injustice. Les assigner à résidence, fermer les activités économiques, restreindre les déplacements sont des injustices. Intervenir dans la vie privée, la vie familiale, la vie intime est une injustice. L’Autorité Centrale anéantit le libre choix, la Responsabilité individuelle. Elle traite les citoyens en objet, elle leur retire toute dignité, toute humanité. C’est une injustice. Le problème révélé par la prise en charge de la COVID n’est pas seulement un problème paramétrique, de matériel, ni de logistique, ni de stratégie. Le problème c’est l’existence d’une Autorité Centrale, composée d’une poignée d’individus, qui décide de tout. Le problème c’est la place étouffante, dévastatrice d’un État qui s’étend indéfiniment. Cette extension infinie a trouvé avec la COVID l’alibi parfait pour un magistral coup d’accélérateur. (Coup d’État?). L’outil de l’État est la peur. Quitte, pour la majorer, à aggraver l’épidémie ou à la faire passer pour plus grave qu’elle n’est. La peur permet de contrôler et soumettre les populations. Une prise en charge politique, quelles que soient les circonstances et quels que soient les problèmes, ne peut être que coercitive. L’État n’agit que de manière répressive, oppressive, centralisatrice et bureaucratique. Il ne sait que dépenser l’argent des autres. C’est donc irrationnel de laisser les politiques se mêler de tout. (Ici d’un problème médical). Cela ne peut qu’entraîner une atteinte gravissime aux Droits fondamentaux de l’Être humain. L’aboutissement est le totalitarisme. 3 « Personnalité, Liberté, Propriété, — voilà l'homme. » Il faut mettre fin à l’injustice. La pensée de Frédéric Bastiat repose sur les Droits Naturels Individuels : « Personnalité, Liberté, Propriété, — voilà l'homme. » La Loi (1850) 3-1 Droits naturels 3-1-1 Liberté : "La propriété, le droit de jouir du fruit de son travail, le droit de travailler, de se développer, d’exercer ses facultés, comme on l’entend, sans que l’État intervienne autrement que par son action protectrice, c’est la liberté »  Propriété et loi (1848) L’action protectrice étant la protection des Droits naturels et non pas la notion « d’État protecteur » au sens État nounou que nous avons aujourd’hui. 3-1- 2 Propriété : « J'entends par propriété le droit qu'a le travailleur sur la valeur qu'il a créée par son travail. (…) Dans la force du mot, l'homme naît propriétaire, (...) la propriété n'est que le prolongement des facultés. Séparer l'homme de ses facultés, c'est le faire mourir; séparer l'homme du produit de ses facultés, c'est encore le faire mourir. » Propriété et loi (1848) « Nous disons, nous : l'homme est propriétaire de lui-même, par conséquent de ses facultés, et, par suite, du produit de ses facultés. » Baccalauréat et socialisme (1850) 3-1-3 Personnalité : La Personnalité inclut la Dignité. Chaque individu est une Personne naturellement libre, responsable de ses actes, apte à choisir, à décider pour elle même, avec des projets de vie, des rêves. Elle est unique, elle a une identité, une culture et un honneur. La Personnalité est inhérente à l’Homme. Comme la Dignité, il ne la perd jamais, même malade, même infirme, même handicapé etc.  C’est parce qu’il a une Personnalité que tout être humain mérite le respect. La Personne humaine est sacrée, n’a pas de prix et sa valeur est incommensurable. 2 Voilà l’Homme  « Et même, les mots propriété, liberté n’expriment que deux aspects de la même idée. (…) — Et puisque la valeur a sa raison d’être dans l’acte humain, on peut dire que la liberté implique et comprend la propriété. — Il en est de même de l’oppression à l’égard de la spoliation. » Frédéric Bastiat, Conclusion de l’édition originale des Harmonies Économiques (1850) En réalité ces trois Droits ne font qu’un. Ils font l’Homme. C’est une Trinité libérale. La Liberté est la Propriété qui est la Personnalité. Pour Bastiat les trois Droits Naturels sont indissociables. Porter atteinte à l’un détruit les autres. Ils sont consubstantiels à la Nature humaine. Les détruire chosifie. La souffrance d’autrui engendrée par la coercition gouvernementale ne saurait se réduire à sa partie physique, à ses dommages matériels qu’une compensation matérielle  effacerait en totalité ou en partie. C’est une vision matérialiste, utilitariste, « économique » au sens moderne et réduit. Ce n’est pas une vision libérale. Cette approche strictement matérielle méconnaît la nature humaine qui est chair et os, mais est aussi esprit, intellect, culture et espoir. Elle fait fi de la Personne humaine. La Personne humaine inaliénable et sacrée Avec la peur créée par le gouvernement bien des Français pensent que « la fin justifie les moyens ». En particulier une fin dite « d’intérêt collectif »(la fin de l’état d’urgence sanitaire ») justifierait le sacrifice « d’ intérêts particuliers ». On parle beaucoup, c’est compréhensible, de la souffrance des personnes qui font des formes graves de la COVID, de la souffrance de leur famille et de leurs proches en cas d’issue fatale. Essayer d’éviter ces souffrances ne justifie en rien que l’on fasse souffrir d’autres personnes. Le seul sacrifice qui vaille est volontaire. « L’intérêt collectif » ne justifie pas l’usage de tous les moyens et n’exige pas que l’individu soit sacrifié à la « communauté ». La communauté ne peut pas disposer d’un individu quel qu’il soit, et encore moins pratiquer son sacrifice. Derrière ces dits « intérêts particuliers » il y a des Êtres humains. Les Êtres humains ont des projets de vie. Humanité et Projet de vie sont indissociables. Le projet de vie donne un sens à la vie. La vie se différencie alors de la « non mort » indemne de la COVID.Le projet de vie consiste à mener sa vie comme on l’entend, en conformité avec sa culture ses désirs et sa Personnalité, en respectant les Droits Naturels Individuels d’Autrui. Pour concevoir et mener un projet de vie il faut avoir des conditions d’existence décentes. Le confinement, l’assignation à résidence, le couvre feu... détruisent aussi les conditions matérielles favorables à l’éclosion d’un projet de vie, donc à l’épanouissement de la Personne. Un projet de vie ne peut être dicté, ni détruit, par d’autres, même au nom d’un prétendu « bien collectif ». Un « bien » collectif ne peut résulter de la destruction d’un « bien » individuel. La logique politique qui sous tend la « stratégie » française est de sacrifier la population, l’économie, la société, pour ne pas surcharger les hôpitaux et les services de réanimation. Sacrifier les uns au profit des autres, et vice versa, est une politique de rationnement, ici des soins. Il s’agit d’un tri qui ne dit pas son nom. Sacrifier des êtres humains à, dit on, la « santé », en réalité sacrifier des êtres humains à d’autres êtres humains, ( les vieux aux jeunes et l’inverse) revient à donner des valeurs différentes à la vie des Personnes. La qualité d’une civilisation se juge à la manière dont elle traite les plus faibles. Elle se juge à la manière dont elle traite sa plus petite unité de base, sa plus petite minorité, qui est l’individu. Chaque être humain a l’obligation morale de traiter dignement tous les autres. Partant de là il est du devoir de l’État de respecter tous les êtres humains et de veiller à ce que chaque être humain respecte son prochain. Ce respect particulier est dû parce que chacun est une Personne. Ce respect dû ne disparaît pas avec la mort.  C’est pourquoi la manière dont l’État contraint les familles, parents amis et alliés, à accompagner leurs défunts est indigne. 3 Le salut et « l’harmonie » Attenter aux Droits Naturels détruit l’Homme. Rien ne justifie l’atteinte aux Droits Naturels, même pas le consentement. Les Droits naturels sont inaliénables. Il n’est pas dans le pouvoir d’un individu de consentir à leur abandon. Il peut toutefois déléguer une partie de ses Droits, de manière réversible, à une organisation collective choisie. La soumission n’est pas conforme à l’honneur. L’honneur veut que l’Être humain fasse face courageusement à l’adversité et défende ses Droit naturels. La Liberté est un droit Naturel, mais elle se conquiert et se mérite. Des forces terribles se liguent pour la détruire. Les plus dangereuses sont celles issues des États parce qu’elles se parent de légalité. L’épidémie de SARS-coV2 et variants, peu grave si bien prise en charge, ne justifie absolument pas les mesures coercitives prises par les gouvernements. Le salut et l’harmonie passent par le respect de la Personne humaine. Cela se traduit par la confiance qui lui est accordée. Un vie normale repose sur la confiance. Il ne peut en être autrement. Confiance des individus entre eux, de l’État envers les individus et des individus envers l’État. Pour cela l’État doit avoir pour seul rôle de défendre les Droits naturels Individuels Universels. En pratique L’État doit cesser gouverner par la peur. Il ne doit plus mentir. Il doit mettre fin au régime d’exception que constitue « l’état d’urgence sanitaire ». Il doit laisser les gens accomplir leur projet de vie. La Vie doit reprendre ses droits. Ainsi l’espoir reviendra et la France renaîtra. Patrick de Casanove   Article paru dans Contrepoints sous le titre " Personnalité, liberté, propriété : ces principes piétinés par l'urgence sanitaire"

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1 commentaire(s)

  1. […] choisir leur prestataire. Le fait d’être pauvre n’implique pas d’être incapable de choisir. Être libre et pouvoir choisir fait partie de la dignité de […]


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