EHPAD, la mise au point.
Maltraitance en EHPAD 2 mettons les choses au point.
Les EHPAD existent donc dans les sociétés devenues prospères, et où dans la foulée, les progrès médicaux, l’abondance alimentaire, l’amélioration des conditions de vie ont permis à des personnes de vieillir. Certaines, malheureusement pour elles, sont devenues dépendantes. De manière concomitante la prospérité a donné les moyens matériels de prendre soin de ces personnes, trop lourdes pour les familles... quand famille il y a.
L’État maltraitant.
Les coûts
« En 2018, la dépense de soins de longue durée aux personnes âgées s’élève à 11,3 Md€. L’essentiel de cette dépense se concentre sur les personnes âgées vivant en établissement : 9,6 Md€, soit 85 % de la dépense totale. Cette dépense en établissements se répartit pour 90 % en établissements d’hébergement et 10 % en soins en USLD. » Source
Le coût repose en grande partie sur le financement public. Pour faire simple, l’État par l’intermédiaire des ARS prend en charge le soin et le département prend en charge la dépendance. L’hébergement est à la charge des familles. Toute création de place en EHPAD implique une dépense publique.
« L'État, c'est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s'efforce de vivre aux dépens de tout le monde. » Frédéric Bastiat, L’État (1848) L’État peut être national ou local. L’État prend de l’argent à tout le monde et le distribue à qui il veut, après avoir prélevé sa part. Dit différemment, il déshabille Pierre pour habiller Paul, après avoir pris quelques habits pour lui. L’État veut survivre. Le politicien veut être réélu. Il arrose donc ses clients, et ceux qui crient le plus fort pour les faire taire. S’il donne de l’argent aux EHPAD il n’en donnera pas ailleurs et vice versa. Il décidera en fonction de son intérêt ce qui lui « rapporte » le plus.
Ce problème est structurel, lié à l’organisation très collectivisée, centralisée, du pays en général, et de la protection sociale en particulier. À la Libération la protection sociale a été sortie du « marché ». Elle est devenue publique. Le secteur privé libéral n’a que de libéral que le nom. Il n’y a plus de libre adaptation de l’offre et de la demande à partir de choix personnels. L’État prive les Français des moyens de choisir et décide pour eux. Il y a des déserts médicaux, il y a manque le places et de personnels dans les EHPAD. Les mêmes causes produisent les mêmes effets.
Le secteur des EHPAD est soumis à de multiples autorisations. Il y a un manque de places. Cette insuffisance de l’offre est en faveur du producteur du service (l’EHPAD) au détriment du consommateur (Le résident et sa famille). Il n’y a pas vraiment de concurrence. D’où des prix élevés parfois déconnectés du service rendu. Cela peut créer des rentes de situations pour des dirigeants peu scrupuleux. Ce déficit en places peut expliquer que des familles qui constatent de la « maltraitance » dans un EHPAD soient coincées pour changer d’établissement. Il peut arriver, rarement, que le placement, même « maltraitant », les arrange et qu’elles se désintéressent de leur parent.
Coût et risque de dérive :
Le financement collectif, sa politisation, la discrimination entre les bénéficiaires de l’argent de l’État, le coût élevé de la prise en charge d’une personne âgée dépendante et des soins durant les derniers jours de la vie, contiennent en germe un risque de dérive. C’est la légalisation de l’euthanasie. Euthanasie qui n’a rien à voir avec le suicide, ni avec les soins palliatifs. Légalisée elle traduirait une régression sociale. On se retrouverait dans la situation d’avant la révolution industrielle où une personne usée, devenue bouche inutile dans une société de vaches maigres, ne vivait pas très longtemps quitte à aider la nature. Aujourd’hui, ces personnes socialement inutiles, coûtent cher à la collectivité qui chercherait à s’en débarrasser. La différence est que nous ne sommes plus une société de vaches maigres mais d’abondance où les gens cotisent toute leur vie pour être soignés et pris en charge pendant leurs vieux jours. « Il est institué une organisation de la sécurité sociale, destinée à garantir les travailleurs et leurs familles contre les risques de toute nature susceptibles de réduire ou supprimer leur capacité de gain, à couvrir les charges de maladie ou de maternité qu'ils supportent. » Lit-on dans l’ordonnance du 4 octobre 1945 de création de la Sécurité Sociale. http://www.protectionsocialesolidaire.org/comprendre-histoire-de-la-protection-sociale/1945-naissance-de-la-securite-sociale L’euthanasie est une trahison civilisationnelle.
La pénurie de personnel
La maltraitance est complexe. Elle comprend plusieurs facteurs. De la part du personnel supposé « maltraitant », elle peut-être intentionnelle, il y a malveillance et mauvaise intention, c’est rare. Elle peut être subie, elle pourrait alors s’assimiler à une bientraitance insatisfaisante. Frustration de l’agent de ne pouvoir consacrer à un résident autant de temps qu’il désirerait, pour des raisons indépendantes de sa volonté, pénurie de moyens par exemple.
Il y a pénurie de personnels qualifiés et les EHPAD fonctionnent fréquemment en sous effectif. Il n’y a pas de personnels formés en quantité suffisante. Il est difficile d’embaucher un personnel qui n’existe pas. Les personnels existants sont attirés par des situations plus attractives et gratifiantes en terme de salaire, de charge de travail, de pénibilité. Le métier souffre de la mauvaise image des EHPAD, le côté humain est occulté, il y a de moins en moins de "vocations".
Le manque de personnels formés est récurrent pour le système de santé français. Les déserts médicaux de lieux, de spécialités et d’horaires ont des conséquences sur les EHPAD qui ont parfois bien du mal à trouver un médecin disponible.
La gestion gouvernementale de la COVID a aggravé la situation. Les centres de vaccination ont siphonné des personnels, leur rémunération n’ayant aucune commune mesure avec celle que peut offrir un EHPAD. https://solidarites-sante.gouv.fr › IMG › pdf ›
Le gouvernement a chassé les personnels soignants non vaccinés, pourtant qualifiés et expérimentés. C’est par principe une ignominie éthique. Des personnes qui ont besoin de soins risquent d’en être privés faute de professionnels. Priver des personnes de tout revenu, leur créer une indignité au travail, simplement parce qu’elles ne sont pas vaccinées, est une honte pour le gouvernement. Ces personnes rejetées vont bien au-delà des seuls « soignants ». Les priver de ressources par une loi scélérate sur mesure, alors qu’elles n’ont commis aucun délit d’atteinte aux biens et aux personnes, est une infamie digne d’un régime totalitaire.
L’enfermement
Quand on aborde la vie en EHPAD on présuppose un calvaire et un arrachement. Quand on vieillit les plaisirs deviennent rares. Or le bonheur existe aussi en EHPAD. Plaisir de vivre et plaisir d’échanger, plaisir de partager avec autrui, avec d’autres personnes âgées ou avec du personnel attentif, avec de la famille, des visiteurs ou des intervenants extérieurs. Plaisir de partager le repas. Plaisir de ne pas être seul.
Ce côté plaisir a été complètement détruit par le gouvernement quand il a fermé les EHPAD. Il a décidé pour ces personnes que leur vie se limitait à ne pas être mort, et que le seul intérêt à « vivre » était de ne pas attraper « la COVID ». Il a enfermé les personnes âgées au prétexte de les sauver malgré elles. Il ne les a pas écoutées. Il les a considérées comme incapables d’avoir des choix sensés, des projets de vie pour le temps qu’il leur restait à vivre, d’éprouver des sentiments, des émotions. Il les a méprisées, abandonnées...pour leur bien. Les personnes âgées ont ainsi été considérés comme des objets. Comme le reste des Français d’ailleurs... jeunes, étudiants, enfants, actifs…. Ce faisant le gouvernement a été le premier maltraitant. Les personnes âgées en EHPAD ont été enfermées et sont mortes en masse. Comme le reste de la population elles n’ont pas été soignées par des traitements spécifiques. Le gouvernement ayant pris soin de ne jamais les valider. .
« Les résidents décèdent à 89 ans en moyenne, après une durée de séjour moyenne de trois ans et quatre mois. » Cela indique que les soins, qui peuvent toujours être améliorés, ne doivent pas y être si mauvais. Cela permet d’apprécier le traumatisme de l’enfermement. À 20 ans l‘espérance de vie est de 65,89 ans soit 16 fois plus environ. Donc enfermer 6 mois une personne âgée équivaut à lui voler 1/7 de son espérance de vie résiduelle. Pour une personne de 20 ans cela équivaut à une peine d’enfermement de 9 ans environ. Cela sans qu’ils n’aient commis aucun crime ou délit.
L’Homme est une créature sociale. Il vit en groupe, il vit du groupe, par l’échange avec ses semblables. Le priver de cette possibilité c’est le tuer.
Les bien-traitants
La qualité du soin repose exclusivement sur le dévouement du personnel. Le meilleur matériel ne suffit pas s’il n’est servi par un personnel dévoué. Il faut ici rendre hommage à ces milliers de soignants, infirmières, aides soignants, cuisiniers, agents de service, lingères, animatrices, agents d’entretiens, agent administratifs, tous, dans leur domaine de compétence, s’efforcent d’être le plus attentionnés possible dans des conditions de travail difficiles.
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