L'Euro : petit dossier non conformiste

L'EURO : PETIT DOSSIER NON CONFORMISTE.

L’EURO À QUEL PRIX  ?

Quel prix payer pour l’Euro ?

Il ne s'agit pas de prédire le taux de change entre l'Euro et le Dollar. Il s'agit de prendre conscience de ce que pourra être le prix des sacrifices exigés de certains pays de la zone Euro, au point de se demander si leurs peuples pourront les supporter. Ayant réalisé de profondes réformes structurelles, le seul grand pays qui se soit doté des moyens de prospérer avec l'Euro est l'Allemagne. Les compétitivités de la France, de l'Italie, de l'Espagne, et surtout de la Grèce, se sont dégradées par rapport à celle de l'Allemagne depuis la création de l'Euro. On peut débattre pour savoir si le taux de change de l'Euro par rapport au Dollar est équitable ou non. Par contre il n'est pas équitable que l'Allemagne, l'Espagne, la France et la Grèce aient le même taux de change .Trop d’usines en Allemagne... Trop de maisons invendues en Espagne....Trop de fonctionnaires et d'emplois assistés en France..... Trop d'évasion fiscale en Grèce…. Petit à petit, l' Allemagne sape les bases industrielles de l'Italie, de la France, et d'autres pays. C'est ce qui arrive quand des pays avec des productivités différentes sont liés par le même taux de change. Les dirigeants politiques le savaient en entrant dans l'Euro, et ils auraient dû contrôler avec vigilance l'évolution économique et sociale de leurs pays respectifs, afin de ne pas dégrader leur compétitivité. Mais c 'est la facilité qui a prévalu – notamment en France.

Pour ces états-cigales, l'Euro est à la fois le révélateur de leur inconséquence passée, et le carcan qui entrave leur développement futur.

Tant que durera l'Euro sous sa forme actuelle, les économies des divers pays de la zone continueront de diverger de plus en plus. La monnaie unique ne permet aux états-membres aucun ajustement de taux de change pour leurs échanges internes à la zone Euro. Or les Allemands ne vont pas changer de comportement. Les Français ne vont pas se réformer, (ou si peu….). Les écarts de compétitivité vont persister, voire s'aggraver. Les politiques d'austérité imposées par le redressement des comptes publics seront de plus en plus mal acceptées par les populations, et les forces politiques anti-européennes vont encore gagner du terrain. Beaucoup souhaitent sincèrement maintenir l'unité de la zone Euro. Mais à quel prix pour les peuples ? et ces derniers le supporteront-ils ?

Pour la France, qui n'a entrepris aucune réforme structurelle, la descente aux Enfers viendra tôt ou tard

 

L’EURO NE NOUS PROTÈGE PAS

IL NOUS ÉTRANGLE !!

Une réforme de la dernière chance s’impose

Nos hommes politiques déplorent la désindustrialisation de la France, son faible taux de croissance, son chômage élevé et son fort déficit commercial.

Dans le même temps , ils proclament leur attachement à l’Euro.

Cherchez l’erreur….

"Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes." (Bossuet)

Certes l'Euro n'est pour rien dans le fait que la France n'a pas procédé aux réformes structurelles indispensables. Mais l'impossibilité de modifier la parité de la monnaie empêche notre économie de compenser la perte de compétitivité due à l’absence de réformes.

Cet aveuglement conduit à la ruine de notre industrie – et du pays tout entier….

Une « dévaluation externe » étant impossible, la seule variable d’ajustement pour rétablir notre compétitivité est une « dévaluation interne », c’est à dire une politique d’austérité conduisant à baisser les salaires du privé, les traitements des fonctionnaires, et les pensions de retraite.

C’est le drame qu’ont vécu les Grecs au prix d’énormes sacrifices, et c’est ce qui nous attend avec de très graves risques d’explosion sociale.

Joseph Stiglitz, Prix Nobel d'Economie 2001, a publié en septembre 2016 un document dont les médias se gardent bien de parler :« L'Euro, une menace pour l'avenir de l'Europe ».

Il démontre que, la zone Euro n’étant pas une zone économique homogène, les performances des divers pays ne cesseront pas de diverger - les pays à forte productivité voyant leur avantage s’accroître aux dépens des pays à faible productivité - jusqu’à l’implosion de l’Euro.

Et il prédit : « Ceux qui partiront les premiers sont ceux qui s'en sortiront le mieux. »

Mais le système est verrouillé à double tour : D’une part, selon le traité de Lisbonne, il n’est pas possible de sortir de l’Euro sans sortir de l’Union Européenne. De plus le traité de Maastricht ne comporte aucune clause prévoyant une sortie de l’Union Européenne. Dans une interview récente, Jacques Attali déclare y avoir veillé personnellement lors de la préparation du traité.

Le fronton des bâtiments de l’Union Européenne, à Bruxelles, à Francfort, à Strasbourg, devrait arborer la phrase terrible qu’on peut lire aux portes de l’Enfer dans la Divine Comédie :

Lasciate ogni speranza voi ch’entrate !

Abandonnez toute espérance, vous qui entrez !

De fait, la France poursuit son inexorable descente aux Enfers.

Pour la France, être dans l’Euro, c’est participer au jeu du foulard

sans pouvoir dire « j’arrête » !!

Un moyen d’éviter le drame de l’implosion de l’Euro serait de créer

- une zone « Euro fort » regroupant les pays à fort excédent commercial autour de l’Allemagne,

- une zone « Euro faible » regroupant les pays du Club Med, France comprise.

L’heure des comptes finira par sonner, en Euros comme en toute autre monnaie.

Il est urgent d’agir !!

Raymond Croella février 2019 (et hommage très tardif à mon professeur d’italien - 1947-52)

EURO : LE PIÈGE ABSOLU

 

L'euro est un instrument diabolique

Selon le traité de Lisbonne, la sortie de l'Euro entraîne de surcroît la sortie de l'Union Européenne.

Le fronton de la Banque Centrale Européenne devrait afficher la phrase terrible que l'on peut lire aux portes de l'Enfer dans la Divine Comédie : «  Abandonnez toute espérance vous qui entrez ».

Créé par des pervers

L'intention des créateurs de l'Euro n'était pas économique mais politique. Ils voulaient tuer la confédération d'états souverains que souhaitait le général De Gaulle, et obliger les pays membres de l'Union Européenne à évoluer à marche forcée vers le fédéralisme, pour instaurer un super-état européen. Or la zone Euro est économiquement non homogène et en l’absence de réajustements par les taux de change, les performances économiques des divers états ne peuvent que diverger.

Géré par des apprentis sorciers

Par sa politique de Quantitatve Easing (QE) et ses rachats massifs de dettes d’états, la Banque Centrale Européenne inonde la zone Euro de liquidités, et construit une pyramide de Ponzi auprès de laquelle Madoff fait figure d'un joueur de bonneteau du coin de la rue. Ces fonds ne pouvant pas s’investir dans l’économie réelle qui est en très faible croissance, ils vont alimenter une bulle financière. Quand elle éclatera, l'Europe subira une crise bien plus grave encore que celle de 2008.

En outre les taux d’intérêts actuels extrêmement bas, voire négatifs, ne peuvent qu’inciter les états à s’endetter au-delà du raisonnable.

Utilisé par des ânes

Ces ânes (Voir le livre: « Des lions menés par des ânes » par Charles Gave – Robert Laffont 2003) sont les dirigeants politiques et les hauts fonctionnaires des pays du « Club Med », France comprise.

L'introduction de l'Euro comme monnaie unique les privant définitivement de la possibilité de modifier leur taux de change, ils auraient dû avoir à coeur de protéger, voire d'améliorer la compétitivité de leur pays par rapport aux pays concurrents à l'intérieur même de la zone Euro.

Ayant joué les cigales, il ne leur reste maintenant comme variable d'ajustement que le recours à une « dévaluation interne », c'est à dire une politique d'austérité entraînant la baisse du niveau de vie de leur population, afin de diminuer les coûts de production. C’est ce qu’ont vécu les Grecs, au prix d’énormes sacrifices. De telles politiques sont de nature à provoquer des troubles sociaux graves, et peuvent déboucher sur des situations pré-révolutionnaires.

Joseph Stiglitz, Prix Nobel d'économie 2001, a publié en octobre 2016 un document dont les médias se gardent bien de parler : «  L'Euro, une menace pour l'avenir de l'Europe ».

Et il prédit : «  Ceux qui partiront les premiers sont ceux qui s'en sortiront le mieux. »

Mais nous sommes piégés : Au moindre signe annonciateur d’une sortie de l’Euro, l’oligarchie financière mondialiste provoquera une crise qui paralysera notre économie. Les taux d’intérêt s’envoleront et le poids de la dette sera insoutenable.

Finalement la France n’a de choix qu’entre deux catastrophes : sortir de l’Euro, ou rester dans l’Euro…

Raymond Croella

Pour compléter la liste de ces qualificatifs peu flatteurs, j’accepte volontiers d’être traité de minus habens. J’aimerais tant avoir tout faux !!


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