L’AUTOROUTE DE LA SERVITUDE

L’AUTOROUTE DE LA SERVITUDE

Les élections européennes sont un échec pour l’Union européenne au moment où deux conflits dangereux pour la sécurité de l’Occident sont en cours et où l’immigration incontrôlée se concrétise par des bidonvilles, des revendications communautaristes violentes et des trafics ignobles. L’Europe traverse une crise qui risque de la détruire. Cet échec est mérité.

L’aveuglement permanent de la commission européenne et des gouvernements nationaux a provoqué cette crise. Les partisans de l’Europe qui ont vécu ses débuts ont des raisons objectives d’être déçus.

En France, de nouvelles élections législatives vont avoir lieu à la fin du mois. Le Rassemblement national et l’étrange “Nouveau Front populaire” font la surenchère des démagogies. De nombreux Français, toujours dans l’idée de la lutte des classes, veulent le rétablissement de l’ISF, le plafonnement des revenus, la diminution de l’âge de la retraite, l’augmentation du SMIC, l’indemnisation généreuse du chômage, etc. “Toujours plus” disait en 1984 François de Closets. Cela n’a pas changé. Les électeurs de ces deux partis pensent que les “hyper riches” spolient les pauvres, et oublient que les riches construisent leur fortune en produisant de nouvelles richesses dont tout le monde profite, et qu’ils réinvestissent ce qu’ils ont gagné dans de nouvelles entreprises et ainsi de suite. Ces partis qui proposent la relance par la consommation sont en pleine contradiction puisqu’en préconisant une diminution du temps de travail, ils empêchent la croissance de la production Les expériences de 1981 et 2012 n’ont pas suffi pour les convaincre que la richesse ne s’invente pas. Qu’importe la rationalité : les riches paieront !

Les responsables des partis modérés semblent plus raisonnables au plan économique. Ils ont toutefois laissé la dette publique se gonfler sans interruption depuis 1980. En France Les dépenses sociales représentent environ 30% des dépenses publiques. En 2018, leurs frais de gestion, publiés par la DREES ¹, atteignent 6 % pour un déficit public de 2,5 % du PIB : plus de la moitié du déficit budgétaire (1,8 %) sont des frais de gestion des dépenses sociales ! Républicains et socialistes ont créé régulièrement de nouvelles réglementations pour compenser les effets indésirables des précédentes. L’administration est devenue tentaculaire et étouffe les entreprises, les initiatives individuelles. En refusant le système de retraite par capitalisation, tous les partis politiques vont faire payer les jeunes actifs.

La situation n’est pas meilleure au plan sociétal. L’UE est sous l’emprise d’associations idéologiques d’origine américaine, qui n’ont aucune compétence ni économique, ni scientifique ni culturelle : théories du genre, théorie critique de la race², féminisme radical, … Elles contredisent la biologie en autorisant la transsexualité, que les écologistes interdiraient s’il s’agissait d’animaux d’élevage. Elles violent l’histoire en exigeant des excuses des États qui ont interdit la traite et l’esclavage, inventent une novlangue après avoir glorifié Georges Orwell, et préparent “l’avenir radieux de l’humanité” en ouvrant les portes des écoles à ces élucubrations.

La route de la servitude est devenue une autoroute.