La démocratie suivant Anne Hidalgo et bien d’autres

La démocratie suivant Anne Hidalgo et bien d’autres

 


Par Thierry Foucart

Anne Hidalgo a des raisons d’être fière : elle a convaincu 54,55 % de Parisiens de voter pour le triplement du coût du stationnement à Paris des véhicules de plus de une tonne six. Respectueuse de la démocratie, elle a suivi l’avis de la majorité des 5,7 % des Parisiens qui se sont exprimés.

Cette escroquerie intellectuelle est de plus en plus fréquente. On crée des “conventions citoyennes” dont les membres sont tirés au sort parmi ceux qui se sont portés volontaires, et, parmi les tirés au sort, on sélectionne soigneusement ceux qui en feront partie. Surtout pas des spécialistes, mais des gens ordinaires dont les nombreuses connaissances ont été acquises sur les réseaux sociaux. Pour être sûr du résultat de leurs délibérations, le gouvernement choisit des influenceurs, dont les opinions sont conformes à la vérité gouvernementale, et leur confie le rôle d’éclairer les débats. C’est ce que l’on appelle maintenant le débat, que Rousseau (Jean-Jacques) voyait comme la voix de la Raison, forcément à tort puisque, pour Rousseau (Sandrine), c’est l’avis d’un mâle blanc européen non déconstruit sexiste et esclavagiste, et donc sans aucune valeur.

Cette procédure n’est pas inventée : c’est celle qui a été suivie il y a quelques années pour créer la convention citoyenne sur le climat, qui est pratiquée par les grévistes et suivie par les journalistes et maintenant par des intellectuel·le·s. Ce n’est pas Marine qui nous mène en bateau vers l’extrême droite, ce sont ces pagayeur·euse·s de tous bords qui détournent volontairement les principes fondamentaux de la démocratie.




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