Effondrement du système de santé, et du reste...

 

 

L’hôpital en crise, l’hôpital à bout de souffle, « mort de la médecine générale » Déserts médicaux, pénuries de soignants dans tous les établissements sanitaires et sociaux, pénuries de médicaments etc...

Grèves des soignants, des médecins libéraux, des internes, ce ne sont pas les premiers mouvement sociaux du secteur sanitaire et ce ne sont sûrement pas les derniers.

 

L’effondrement inéluctable du système de santé n’est une découverte que pour ceux qui, pétris d’illusions, ne le connaissent pas correctement.

 

Le problème est intrinsèque à la création d’une « Sécurité sociale » de modèle français. Un tiers malveillant, l’État, s’est alors immiscé au sein du colloque singulier. Ce fut le commencement de la fin. Tant que les Français, les soignants en général et les médecins en particulier, ne comprendront pas cela, ils ne trouveront pas de solution à l’inefficacité et au délitement du système... et ils manifesteront encore et encore.

 

Les défauts structurels, « techniques » pourrait-on dire, sont connus : spoliation légale, double paiement pour un seul service (Sécu plus mutuelle), perte du libre choix et déresponsabilisation des individus, fraudes inhérentes, déconnexion des recettes et des dépenses, disparition de l’information des prix, pyramide de Ponzi, obligation de payer pour travailler, confiscation première et obligatoire des revenus (URSSAF), objectifs politiques et achat de voix, etc.

Malheureusement l’effondrement du système de santé n’est que la partie émergée d’un iceberg.

 

Les germes du totalitarisme.

À la libération plusieurs voies étaient possibles pour reconstruire le pays, puisque tout était à rebâtir. Ce fut la voie de l’étatisme qui fut choisie. En 1945 ont été jetées les bases du contrôle total du pays par l’État. Il contrôlait l’enseignement, devenu « éducation » en 1932. En 1945, il s’est emparé des principaux leviers de l’économie. Il était logique qu’il s’empara de la protection sociale. Quand un organisme quelconque veut asseoir son pouvoir et soumettre sans violence physique les populations, il prend le contrôle de la protection sociale. (Voir Bismarck en Prusse, les Gaullistes et les communistes à la Libération, les Frères Musulmans en Égypte, ou le Hamas dans la Bande de Gaza...). C’est un moyen extrêmement puissant de domination. Il touche la santé, la vieillesse et toutes les situations de fragilité et vulnérabilité de l’individu. Il est capital pour l’État que les individus s’en remettent à lui dans ces situations où prévaut la peur de l’abandon. C’est un excellent outil d’oppression.

 

L’État n’a pas créé une assurance maladie publique, qui aurait concurrencé les assurances maladie privées déjà existantes, dans l’espoir de rendre un meilleur service. « Ainsi le service public se substitue au service privé. Il n'ajoute rien au travail général de la nation, ni à sa richesse. Il fait faire par des fonctionnaires ce qu'eût fait l'industrie privée. Reste à savoir encore laquelle des deux opérations entraînera le plus d'inconvénients accessoires. » Frédéric Bastiat, Services privés, service public (1850) Les dégâts auraient été limités, mais ce n’était pas l’objectif.

L’État est allé bien plus loin en voulant couvrir l’intégralité des « risques sociaux ». « Les ordonnances des 4 et 19 octobre 1945 créent une organisation de la Sécurité sociale qui fusionne toutes les anciennes assurances (maladie, retraite...) et garantit à chacun qu’en toutes circonstances il disposera des moyens nécessaires pour assurer sa subsistance et celle de sa famille dans des conditions décentes. » (Source)

La création de la Sécu a vu la mise sous tutelle des médecins et des patients, ouvrant la porte à l’extension sans limites du rôle de l’État. « Le pouvoir, vaste corps organisé et vivant, tend naturellement à s'agrandir. Il se trouve à l'étroit dans sa mission de surveillance. Or, il n'y a pas pour lui d'agrandissement possibles en dehors d’empiétements successifs sur le domaine des facultés individuelles. » Frédéric Bastiat, Profession de foi électorale de 1846.

 

Les fondamentaux de la Sécu (Cf supra) ont fait que très vite, elle fut en difficulté. « Remarquons en passant qu’en 1952 (…) Antoine Pinay (…) avait déclaré qu’étant donné les grandes difficultés de la France, il avait préparé les textes d’une réforme de la Sécurité sociale (…). Il reste que face à l’augmentation - continue depuis l’origine – des « dépenses de maladie », le ministre des Affaires sociales de l’époque, M. Gazier, doit dès 1957 préparer un projet pour soi-disant les « maîtriser ». La sécurité sociale et comment s’en sortir, par Georges Lane.

L’État tenait ainsi le prétexte à intervention accrue : sauver la Sécu. Ce prétexte reposait sur du matériel : les déséquilibres financiers. Comme tout bon socialiste il les prétendait liés au fait qu’il ne contrôlait pas tout, et que ce qui lui échappait était la cause des difficultés. Pour tout contrôler il s’est introduit de plus en plus profondément dans la relation soignant/soigné, médecin/malade, pour au final en maîtriser tous les tenants et les aboutissants.

Les pénuries dans le système de soin, les déserts médicaux étant la plus connue, ne sont pas un hasard. Elles sont le fruit inévitable d’une économie administrée, collectivisée. Socialiste dirait Bastiat. L’État, par la spoliation légale, capte les ressources, les confisque aux Français qui n’ont plus les moyens de décider ni de choisir. L’information par les prix disparaît. Suite à cet appauvrissement des Français seul l’État peut payer. Il paie et dit protéger. Or qui paie commande.

L’État a ses intérêts propres. Fort logiquement il a étouffé les deux partenaires du colloque singulier. Le médecin, comme le patient, doivent passer sous ses fourches caudines et suivre les directives étatiques. Le matérialisme comptable a détruit l’humain et l’échange libre de services.

Le coup d’accélérateur

La dynamique lancée en 1945 s’est poursuivie lentement mais sûrement. l’État avançait protéiforme et masqué. Il y a eu un coup d’accélérateur inouï avec la confiscation du soin par les politiciens lors des COVID. L’État est apparu au premier plan. Il était même seul à la manœuvre. Après s’être immiscé dans le colloque singulier, y avoir pris une place de plus en plus prépondérante, il était inéluctable qu’il se substitue aux médecins.

Sous la férule, de Macron, le gouvernement a exclu les médecins et s’est emparé des manettes du soin. Les médecins devaient obéir sans réfléchir. Tout ce que l’Humanité avait acquis comme expérience sur les épidémies depuis des centaines d’années était jeté aux oubliettes. (lire) L’État a brutalement confisqué la médecine, qu’il a définie, et la science qu’il a définie. Il a fixé la Doxa de la COVID, du soin et de la prise en charge. Était scientifique ce qui se conformait à la Doxa. Toute déviation, tout doute, toute interrogation était accusée d’être « antiscientifique ». Le déviant n’était pas un « dissident », ni un « divergeant », mais un « complotiste ».

D’enfermement en coercition sociale, et en vaccination de masse obligatoire, le comble fut atteint avec l’exclusion sociale des non vaccinés devenus « non citoyens ». L’État dit « protecteur » montrait son vrai visage.

L’État a verrouillé son dispositif avec la censure et la fin de la liberté d’expression. Tout débat était, dans les faits, interdit. Il a chosifié les êtres humains restreints à un QR code, réduits à n’être que des rouages interchangeables et jetables de la machine sociale. Les sanctions contre les dissidents étaient implacables, tant vis à vis des professionnels, en particulier de santé, que des gens.

Nous avons la Novlangue, la science Lyssenko, la coercition sociale, la censure et la pensée unique, mais nous ne serions pas dans un État totalitaire parce que nous n’avons pas autant de contraintes qu’en Chine ou en Corée du Nord...

 

La science pervertie

Le médecin

Pour le dictionnaire, un médecin est un diplômé : « Personne habilitée à exercer la médecine après avoir été admise à différents examens sanctionnant plusieurs années d'études médicales (universitaires et hospitalières) et après avoir soutenu une thèse de doctorat ». Ce qui fait abstraction de ses qualités humaines, de ses talents intrinsèques, de sa « charité » pour prendre soin de son prochain.

Rappelons que la médecine est la : « Science qui a pour objet l'étude, le traitement, la prévention des maladies; art de mettre, de maintenir ou de rétablir un être vivant dans les meilleures conditions de santé. »

Après sa thèse le médecin prête serment. Un médecin est un diplômé... qui respecte la Serment d’Hippocrate. » Ce serment prend en effet en compte la dimension transcendante, métaphysique, charitable, de l’art médical.

Il s’en suit que dans la vie il y a « les diplômés en médecine », et « les médecins ».

La science

L’objectif de la science, comme de la philosophie, de la théologie et autres… est d’accéder à la connaissance, de faire reculer sans cesse les limites de « l’action humaine », de comprendre, d’étendre le champ du savoir.

 

Dans le cadre des COVID l’utilisation normale de la science aurait permis de progresser dans la connaissance :

- du virus, qui est-il, d’où vient-il, est il naturel, ou artificiel ?

- des virus, leur transmission, leur reproduction, leur contagiosité

- des vaccins, leur efficacité réelle, leur intérêt, leur innocuité ou leur dangerosité. (lire)

- du système immunitaire, de l’immunité naturelle, artificielle,

- des épidémies, de leur dynamique, de leur prise en charge, de la place des médicaments, des vaccins, de l’hygiène, du développement économique, de la prospérité, de l’énergie abondante et bon marché.

- du capitalisme de connivence et de son influence, de la corruption, des fraudes, des conflits d’intérêts, de Big Pharma

- etc. . la liste n’est pas exhaustive.

La curiosité et la soif de connaissance de l’Homme n’ont pas de limites.

 

Cela nécessite un esprit ouvert n’hésitant pas douter et à remettre en cause ce qu’il croît connaître. C’est ce qui permet de progresser, d’approfondir la culture et l’érudition. Cette démarche saine et positive est impossible si quelqu’un, qui a tous les pouvoirs dont le pouvoir de contrainte légale, définit une doxa. Ainsi lors de la gestion des COVID, l’État a exclu la médecine, perverti la science par un dogme par lui validé, et qui faisait office de vérité intangible. La croyance, figée dans une doctrine, détruit la science, empêche la connaissance, et l’amélioration de la condition humaine. Nous avons assisté à la perversion de l’esprit scientifique, à une grande glaciation des connaissances. C’est un précédent dangereux.

 

La médecine confisquée par le politique

Ce coup d’accélérateur a permis de mettre un place une législation totalitaire et de faire gagner des années dans l’évolution de notre système de santé vers une machine inhumaine, bientôt peut-être dépourvue d’humains.